Chère Elisa #18

In Humeurs
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Chère Élisa,

Je vous écris… parce que vous prenez du temps pour répondre à toutes ces mères un peu perdues. 
Et puis aussi un peu pour m’écrire à moi (une forme de catharsis en somme).
Je crois que je suis triste, profondément triste.
J’ai deux enfants de 7 et 3 ans. Ils sont en pleine forme. Ils sont joyeux et plein de vie.
J’ai un amoureux, leur papa, depuis presque 20 ans. Je l’aime à la folie.
On avait parlé, vaguement, avant de nous marier de la famille dont on rêvait. 
Lui 2 enfants, moi pourquoi pas trois ? On verra…
Le temps a passé, après mon 1er bébé, il n’y avait que lui qui comptait. Je n’en voulais pas d’autre…
Et puis, au fil du temps ce bébé n’en étant bientôt plus un, l’envie de porter et de donner la vie est revenue. Avec cette même intensité que pour la première grossesse.
Nous avons eu notre deuxième soleil. Un enfant merveilleux mais qui demande beaucoup d’attention (souvent les 2ème m’a-t-on dit).
1 an, 2 ans, 3 ans, et là d’un coup sans crier gare, cette envie furieuse d’avoir un autre enfant est arrivée.
Et quand elle arrive, elle ravage tout, elle occulte le reste (les ambitions professionnelles, les envies de voyages voulues depuis longtemps, le manque de sommeil, le manque de sous…).
Elle vient des tripes, on ne se l’explique pas.
J’en ai parlé avec mon mari. Le verdict est tombé, je n’ai eu pour unique réponse qu’un : « Je n’ai pas envie ». 
Je devrais chercher à comprendre pourquoi, mais…
J’ai mal, tellement mal. Dans mon cœur, et dans mon ventre aussi. A en avoir la nausée.
Avec ces quelques mots, il m’a supprimé mon droit à la maternité, il a pris possession de mon corps.
Je ne décide plus, c’est lui. Mon corps n’est plus que féminin. Il ne sera plus maternel.
C’est trop dur de se dire qu’à 35 ans tout est fini.
Je veux mettre au monde, je veux nourrir mon enfant…
Alors moi, je pleure. Je pleure le soir, sous la couette. Je pleure le matin en partant au travail. Je pleure en allant aux toilettes pour me cacher en plein milieu du repas. Et je pleure là, devant cet écran d’ordinateur.
Je pense à cet enfant que je n’aurai pas. 
Et je pleure encore plus quand, parfois, je me rends compte que je m’éloigne de mon conjoint. 
Depuis que je lui en ai parlé, je sens qu’il s’énerve pour un rien, comme pour dire « tu vois déjà qu’on est crevé avec 2!! ».
Est-ce parce que le deuxième est très demandeur ? Est-ce parce que ça ne faisait pas partie de ses plans ?
J’aimerais être de ces femmes qui « oublient » leur pilule, qui font un enfant pour elles. Mais je ne peux pas, j’aime trop mon conjoint. Je le respecte trop.

Je vais devoir faire taire cette envie viscérale d’enfanter.

Dites-moi, ma chère Elisa, dites-moi que cette envie va s’estomper. Qu’à 50 ans, quand il sera trop tard, je ne pleurerai plus, je ne regretterai rien.

Dites-moi que notre amour restera intact.
Dites-moi que tout va bien aller.
Merci
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Chère Alice
Je suis mille fois désolée de lire cette douleur qui émane de vos mots.
Tout d’abord, je partage mille fois votre avis sur le fait que l’on ne peut faire un enfant sans le consentement de son conjoint. Oui certaines femmes le font et sûrement pour des raisons qui doivent leur sembler bonnes, et si je ne suis personne pour les juger, je sais malgré tout, qu’une relation basée sur le mensonge n’aboutit généralement pas à grand chose de bien. Un enfant se conçoit à deux et chaque parent a autant le droit au choix et à la parole. 
En te lisant je me demande si tu as fait part de cette si grande douleur à ton conjoint? J’ai l’impression que tu pleures beaucoup en silence non?
Parfois on a du mal à parler ouvertement de ces sujets, en s’imaginant que cela est sans issue. Mais dans ce cas cela pourrait peut être te soulager de lui ouvrir ton coeur, de partager ton ressenti? Je ne peux pas dire que cela le fera changer d’avis , mais peut être est il à mille lieux de deviner ta tristesse? Peut être que son agacement est lié au fait qu’il ne comprend pas et qu’il te voit te renfermer?
Je t’avoue que lorsque le vase déborde chez moi, je vide mon sac, je pleure un bon coup, je dis tout et parfois même plus (ou trop) et bien souvent cela dénoue des choses, cela amorce de longues discussions qui font du bien à mon couple. 
Parfois aussi, j’écris une longue lettre bien réfléchie qui finalement m’aide aussi à avoir les idées plus claires.
Je comprends exactement ce besoin viscéral d’avoir un enfant, je le connais. Je connais cette force et j’imagine à quel point cela doit être difficile pour toi.
Pourtant ton compagnon ne t’a pas privée de ton choix, il t’a fait part du sien et même si je peux comprendre que tu lui en veuilles de ne pas partager ton envie, je trouve qu’il a le droit d’en avoir une autre.
J’espère ne pas te blesser en te disant cela, j’aimerais vraiment t’apporter du réconfort.
Je ne sais pas si l’envie d’avoir un bébé passe, peut être que certaines lectrices pourront te répondre, je t’avoue partager moi aussi cette crainte que cela s’arrête là. A bientôt quarante ans, je me dis que c’est un peu ma dernière chance d’avoir un autre bébé. 
Je voudrais juste terminer ce post en te disant que rien n’est définitif et que si cette envie est si intense, peut être vaut il mieux en discuter très sérieusement avec ton conjoint mais surtout ne t’enferme pas dans ton chagrin et ton silence.
C’est cela qui pourrait abîmer votre couple.
 
Peut être aussi que tu pourrais confier ce trop plein à une écoute professionnelle, et qu’une analyse sur toi t’aiderait à trouver des réponses, notamment sur ce que tu désires vraiment? Ou sur ce qui te manque profondément?
Je pense que lorsque la peine est trop grande, il ne faut pas avoir peur d’aller voir un psy.
Tu as le droit de prendre ce temps pour toi, pour comprendre et pour aller mieux.
Ou peut être pourriez vous y aller ensemble?
J’aimerais vraiment que des lectrices te fassent part de leur ressenti, et si possible t’apaisent un peu.
Je t’embrasse très très fort et je m’excuse du peu de pistes que j’ai à te suggérer
Elisa
Je réalise que je t’ai tutoyée! Je te prie de m’en excuser, c’est venu tout seul!
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25 Comments

  1. Chère Alice,

    arriver au moment où on tourne une page, range une dernière fois les affaires de notre petit dernier, est déjà si compliqué en soi. Même si je ne désire pas d’autre enfant, j’ai un vrai pincement au cœur en imaginant que ces instants vécus avec mon petit dernier ont le goût des dernières fois. Mais je me dis aussi que la vie sera pleine d’autres promesses et de bonheurs.

    Je pense qu’il est essentiel d’oser parler à cœur ouvert à ton chéri, ou de lui écrire une lettre si c’est trop difficile. Il est sûrement aussi désemparé que de te voir triste sans pouvoir comprendre ce que tu ressens. J’espère que vous pourrez partager ensemble ta peine pour la transfigurer.

  2. Je comprends cette douleur physique au creux du ventre, ce désir que rien ne peut éteindre. Quand j’ai été diagnostiquée « infertile » je l’ai ressenti au plus profond de mon être et il aurait pu tout ravager sur son passage si il n’avait pas été assouvit. Elisa a raison il faut en parler avec ton compagnon. Essayer de mettre des mots sur ce besoin pour essayer de t’apaiser et/ou de la convaincre.

  3. Bonsoir votre histoire me replonge un peu dans la mienne il y a déjà huit ans en arrière ! J’ai désiré aussi un enfant de toute mon cœur et mon mari n’était pas tres chaud à l’idée d avoir un deuxième enfant mais avec une grande discussion et beaucoup de patience j’ai réussi à le convaincre et n 2 et 3 et oui des jumelles sont arrivées pour notre plus grand plaisir ! Je vous souhaite le même dénouement heureux courage à bientôt peu etre avec une heureuse nouvelle !

  4. Bonsoir je suis finalement assez étonnée car cette tristesse me semble disproportionnée (désolée pour ce mot si dur) . En effet tu dis avoir 2 enfants en bonne santé et etre encore très amoureuse (je trouve déjà cela tellement magique) ! D’où vient cette tristesse , cette peur , ce deuil de la maternité à faire ? Est ce une façade pour ton couple ou quelque chose à prouver , cette projection d’un autre enfant doit-il réparer quelque chose ? Comme Elisa je conseille de creuser cette question avec une professionnelle qui t’aidera à comprendre cette souffrance…ce n’est pas normal de souffrir autant et c’est dommage. Pour finir sur une note positive mes parents ont attendu 7 ans avant le 3eme (mon frère) après ma sœur et moi (2 ans d écarts) , ma mère avait très envie et aurait voulu même un 4eme , je n’ai jamais su vraiment pourquoi autant d années s étaient écoulées peut être juste besoin de temps pour mon papa…

  5. Je suis de ces mamans qui auraient aimé avoir un troisième enfant et qui devra se contenter de deux parce que mon amoureux n’en voulait pas plus.
    Et pourtant, même si ce fut difficile d’accepter, ce ne fut pas douloureux comme pour toi. Nous en avons beaucoup parlé. Il sait que c’était un souhait de ma part, je sais que ce n’était pas le sien. Je sais aussi qu’il en a eu deux pour moi, lui aucun ne l’aurait pas gêné même si il adore nos deux filles 😉
    Et tu sais quoi? Je crois que même si nous avions eu un troisième enfant, j’en aurai voulu un quatrième, j’adore les tout petits, je me dope à l’hormone maternelle.
    Alors tu sais quoi? Tu te prends un moment avec ton amoureux, un vrai, hein? Genre un diner tous les deux sans enfant et vous en parlez, je suis sure que ça démêlera déjà une partie de tes soucis 😉
    Je t’embrasse

  6. Chère Alice,
    Ce désir viscéral, cette envie ravageuse, en te lisant j’ai cru me voir il y a quelques mois. Je ne sais pas si mes paroles vont te réconforter, parce-que cela fait trop mal d’abdiquer. Se dire que c’est fini, que notre ventre est vide, que l’on ne portera plus la vie. Mais sache que d’autres femmes partage ta peine, je sais ça change rien, mais ça fait quand même du bien.
    Pour ma part la situation est bien différente, famille recomposée, et trois enfants de 10, 15 et 19 ans.
    À y réfléchir, pourquoi en vouloir un autre? Et le discour des autres, « vous en avez déjà 3!! », « tu as vraiment envie de retourner dans les couches », « vous ne pourrez plus rien faire », « bla-bla-bla…. »
    Oui MAIS….
    Ce désir, ce tourbillon dans les tripes, cette nausée du refus, comment faire pour vivre àvec sans trop souffrir. J’ai envie, très envie, et ce n’est pas le moment pour lui. Alors patience…
    Ce que tu décris je l’ai ressenti, et je confirme qu’il n’y a rien de démesuré. Une envie d’enfant balaie tout sur son passage…
    Depuis quelques semaines, l’envie s’est apaisée. Rien n’a changé pourtant. Ou si, peut-être moi. Marre d’être triste et d’attendre. J’ai une magnifique fille, en pleine santé, je suis en pleine santé, un amoureux aimant, alors stop la morosité, et faire confiance à la vie. Si ca doit arriver, ça arrivera…
    Et en te lisant je me rends compte qu’effectivement ça m’a passé. Attention, y’a encore un petit quelque chose qui chatouille, mais je n’en souffre plus.
    Donc oui Alice, ca peut passer, on en garde un petit pincement au cœur, on y pense de temps en temps, mais on en souffre moins. Et peut-être que dans quelques temps le vent tournera à nouveau, que l’envie irrépressible sera de nouveau au creux de moi, et qu’a ce moment là l’amoureux sera prêt, que ce sera le bon moment. J’ai décidé de faire confiance, et de ne plus me pourrir la vie. De profiter de ce que j’ai déjà.
    Oh lala, je m’aperçois que j’ai beaucoup, beaucoup parlé, encore quelques mots pour te souhaiter beaucoup de douceur et d’amour, et surtout de faire confiance. À toi, à la vie, à ton amoureux.
    Bonne journée,
    Agathe

  7. Chère Alice,
    Votre histoire m’attriste et raisonne en moi. Ce besoin viscerale de la maternité je l’ai eu pour mon troisième à 38 ans! Pendant une année je n’ai pensé qu’à ça avant que cela finisse par arriver! Quand on annonce à 2 adolescents qu’ils vont devoir accueillir un troisième dans la fratrie, ça chamboule tout mais en même temps cela a été une immense source de joie. Et puis mon troisième bébé a grandi, bientôt 3 ans, j’ai continué d’allaiter. Je n’ai pas pu me séparer du materiel de puériculture et puis l’envie d’un autre enfant est revenue et à l’aube de mes 41 ans je revis actuellement la grossesse. Rien n’était planifié! Mon conjoint a changé de travail, je n’aurais pas de congé maternité car je me suis éloignée de la vie professionnelle, nos moyens sont très modestes. J’ai cherché à comprendre pourquoi ce besoin ? Mon conjoint et moi avont tous les deux soufferts de graves carences affectives pendant l’enfance et puis je pense que l’horloge biologique nous a inconsciemment guidée vers ce que l’on désirait au plus profond de notre cœur. On ne regrette rien! Alice, parlez de votre souffrance à votre amoureux! j’imagine qu’en 20 ans de vie commune chacun de vous connaît le prix des concessions dans un couple. Quand il y a de l’amour, il y a toujours des solutions, je vous souhaite de réussir votre projet de vie.

  8. Chère Alice,
    Tes mots me parlent, parcours identique au tien , sauf que ce n’est pas mon deuxième mais mon premier qui est chronophage ( il est porteur d’un TDA).
    Tout comme toi, l’envie du 3e m’a dévoré pendant 4 ans. Mon amoureux, avec qui je suis pourtant si fusionelle  » ne se voyait pas » avec le 3e, les mêmes mots que toi, on est déjà crevé, j’en ai pas « besoin », pas de sous…
    Faire un enfant sans une profonde envie chez lui n’était pas envisageable pour moi, je pense que c’est le début de la fin de la confiance…
    Alors j’ai ressenti cette douleur dont tu parles, les repas de famille où tu pars te planquer dans les toilettes pour pleurer, la détresse et les larmes au quotidien, être obligée d’arrêter la voiture sur le bas côté tellement tu pleures d’un coup….
    Après 4 ans, j’ai attaqué mon deuil de cet enfant que nous n’aurons pas. On en a parlé avec mon amoureux, mais comme il culpabilisait de ma souffrance, on en a peut être pas assez parlé…
    Pour te dire: mon corps a explusé 2 fois mon stérilet! Mon doc n’avait jamais vu ça…
    Et puis après un an de deuil, je me suis dis que c’était fini, que effectivement cet enfant ne viendra pas.
    Évidemment c’est le moment qu’a choisi mon chéri pour rentrer à la maison avec un énorme bouquet de fleurs et un petit mot dedans:  » un petit dernier pour la route ? » J’avoue que je l’ai un tout petit peu détesté à ce moment-là …
    Pour moi c’était trop tard. J’avais persuadé mon corps qu’il n’y arriverait plus, j’avais persuadé mon esprit que c’était trop tard et malgré toute l’ambivalence de la situation et toute la souffrance que ca a fait revenir , j’ai dit non.
    Résultat: du gâchis pour une mauvaise synchronisation, et le regret de ne pas avoir plus « insisté », de ne pas lui avoir expliqué l’urgence de mes émotions…
    Parle lui, Alice, parle lui encore et encore…. Et bon courage.
    Bises à toi.

  9. Bonjour,
    Je comprends également cette « douleur » ce regret profond, cette tristesse.
    Ma première grossesse a déclaré chez moi une maladie rare et génétique.
    Du coup, le 2ème bébé, on en a envie tous les deux..Mais on ne peut pas. On n’arrive pas à faire ce pari de se dire que ce deuxième enfant n’aura pas la maladie.
    Il ne s’agit pas d’une maladie grave mais d’une maladie invalidante à douleur chronique.
    J’ai parfois un gros coup de blues, on voulait avec mon mari, 3 enfants…
    Coup dur..
    Je rejoins cependant tout le monde, à savoir l’échelle de tristesse que vous traduisez.
    Est-ce réellement cela qui vous rend si triste?
    Chaque personne et différente, nous ne gérons pas les choses de la même manière.
    Mais il faut relativiser et faire attention car vous êtes certainement en train de passer à côté de plein de choses avec vos enfants qui sont nés eux…et à vos côtés.
    Prenez soin de vous, ressaisissez vous, entourez vous..
    de bonnes personnes, amis ou professionnel.
    Je vous souhaite plein de courage.

  10. Chère Alice,

    Je vous donne le même conseil que dans les autres commentaires : parlez, expliquez, partagez avec votre amoureux. C’est l’homme de votre vie et il faut qu’il soit capable de vous écouter, d’entendre votre douleur et de comprendre ce que vous ressentez. Peut être que d’un « non » catégorique, il sera progressivement capable de passer à un « peut être mais » puis à un « peut être » pour aboutir à un « oui ». C’est ce qui nous est arrivé à nous. Mais la situation était inversée, c’est moi qui ai franchi ces étapes…
    Nous avions un projet de vie avec 2 enfants, même modèle que celui de nos parents respectifs. Quand nous attendions notre second enfant, mon amoureux a commencé à me parler de l’éventualité d’un troisième… Au fil des mois, ce n’était plus une éventualité pour lui, il le voulait vraiment cet enfant! Il l’évoquait mine de rien et je lui opposais systématiquement un « non mais ça va pas! hors de question ». Il faut dire que j’étais déjà bien occupée avec ma fille et mon fils, 2 ans et demi à peine d’écart (et un petit deuxième qui n’a marché qu’à 19 mois et qui me demandait donc beaucoup d’accompagnement). Puis à force d’entendre mon amoureux, j’ai fini par l’écouter. Et à m’interroger sur mon refus. Pour me comprendre et pouvoir lui expliquer. J’ai fait un énorme travail sur moi, je suis passée par de nombreuses périodes de doutes et d’angoisse et à force d’y penser, j’ai réalisé que ce troisième enfant était déjà en quelque sorte parmi nous. Ca a été très dur pour moi de le réaliser car à partir de ce moment là, ce bébé qui n’existait pas, je l’ai aimé. Il a fallu alors que je travaille sur moi et mes blocages. J’ai compris que si je refusais un troisième enfant, c’était pour des raisons logistiques; temporaires qui plus est car c’est la période petite enfance que je ne me sentais pas capable d’assumer. Je devenais folle par moment à en gérer 2, alors 3! Mais j’ai commencé à imaginer notre vie dans 20 ou 30 ans, entourés de nos 3 enfants, de leurs conjoints, de nos petits enfants…
    Sauter le pas reposait sur un choix de couple, une vie différente pour notre famille. Mon mari a changé de travail pour organiser ses journées différemment et pouvoir participer plus à la vie de la maison, nous avons déménagé pour nous rapprocher de nos familles (1h de route au lieu de 3h30, beaucoup plus pratique avec des petits bouts et rassurant pour moi qui avant devait gérer seule même si j’avais 40 de fièvre) et alors j’ai accepté.
    Aujourd’hui, j’ai ma petite puce de 3 semaines dans les bras pendant que je vous écris. Quand je la regarde, je sens un immense soulagement d’avoir écouté mon amoureux et d’avoir eu le courage de changer d’avis.
    Cette petite fille qui aurait pu ne jamais exister est d’autant plus précieuse.

  11. Bonjour,

    Je rejoins Elisa sur tout ce qu’elle dit, et comme le commentaire précédent je suis surprise que tu ressentes autant de douleur à l’idée de ne pas avoir d’autre enfant. Je ne veux en rien juger mais je pense que cette douleur cache autre chose de plus profond et que tu devrais en parler à ton mari et à un professionnel. Pour ma part j’ai 3 enfants, les 2 plus grands sont rapprochés (8 et 6) mais il nous a fallu du temps pour nous décider pour notre dernière. J’en avais envie, pas mon mari, puis il en a eu envie alors que moi j’avais renoncé, et finalement on a réussi à se mettre d’accord. Le déclic ça a été son accident de moto, assez grave mais duquel il est ressorti sans trop de séquelles. C’est là où on se dit qu’il faut profiter de la vie et ne pas se poser de questions. Dans l’idéal j’aurais voulu 4 enfants, ça n’est pas possible pour de multiples raisons mais ça ne me rend pas malheureuse pour autant, juste un peu de regrets de temps à autre…. Je me sens comblée, et c’est vrai que quand je n’avais que mes 2 grands, lors des promenades quand je vérifiais qu’ils étaient tous les 2 là, je me surprenais régulièrement à rechercher un troisième qui n’existait pas encore …
    Désolée pour la longueur de mon commentaire, moi qui n’écrit jamais, je me suis lâchée !
    Bin courage à toi!

  12. Elle est très forte cette peine… je crois que je comprends …
    j’ai vécu avec les grossesses des moments si forts, si magiques ..,
    J »ai eu l »impression qu' »il s’agissait d »une expérience si puissante à chaque fois, à la limite qqch de « sacré » …..
    et l »enfance…. quel émerveillement!
    voir ses enfants grandir , évoluer…. voir chacun devenir une personne,,,, C »est vraiment exceptionnel .,, alors je crois que je comprends cette grande peine. Ce désarroi profond…. d »autant plus que vous indiquez être assez jeune…
    Alors si vous voulez je vais vous dire mon expérience
    Je ne sais pas si vous cela vous sera utile, Je l »espère ….

    Ici nous avons eu nos enfants tard et mon mari a 10 ans de plus que moi…. alors c’est peut être plus facile ,.
    j »ai ressenti très très fortement moi aussi ce désir d »un 3ème ..
    Cependant j »ai trouvè assez d »éléments pour « raisonner » ce désir qui vient des profondeurs, ce désir sauvage qui vient de loin,,,,
    Je me suis aidé avec plusieurs moyens : j »ai donné toutes les affaires de bébé au fur et à mesure que mon 2ème enfant grandissait ….
    Je n’ai pas gardé les petits vêtements, les écharpes de portages, les couches lavables, les petits jouets (à part qqun intemporels et vraiment beaux,,..)
    Ainsi notre maison grandie avec nos deux enfants il n »y plus de trucs stockés qui peuvent pousser à la nostalgie….

    Et puis je me suis dis qu' »un 3ème enfant ça pouvait prendre une autre forme : j »ai crée à nouveau, j »ai pu exposer un peu et je continue ce genre de trucs à cote de ma vie professionnelle , je fais aussi pas mal d’activités perso diff compatibles avec un bb….
    On a fait aussi des choses qu’ on peut plus difficilement faire avec des tous petits des : voyages à velo , randos en montagne….

    Et puis surtout je savais que l’âge et l’état de santé de mon mari. Ma fatigue aussi auraient été difficile à gérer avec un nouveau bébé, les nuits en pointillés,,,,, mon mari m »à dit clairement qu' »il ne voulait pas que nous ayons un autre enfant ….même si lui aussi en aurait voulu un 3ème (voir plus) dans l »absolu…..

    J »ai aussi pensé aux deux enfants qui sont là, qui ont besoin de beaucoup d’attention et je me suis dit qu’il valait mieux peaufiner, améliorer ce qui était déjà la plutôt que me projeter sur encore autre chose….

    En gros je me suis raisonnée entre mon désir de « encore plus » « encore autre chose » rêve imaginaire…..et un ai tenté de m’ancrer dans la réalité de ce qui est la ici et maintenant…..
    C’est un peu, en ce qui me concerne le duel entre principe de plaisir et principe de réalité !!!
    Il y avait aussi la question des revenus financiers et de la vie que nous voulons mener… travailler moins et vivre plus!…. Du coup j’ai pu me mettre a mi temps … et les enfants sont super contents, J »ai le temps et l’énergie d’inviter plus de copains à eux… et de faire davantage de trucs funs. on à moins le rythme boulot / maison ….on a le temps de jardiner, fabriquer des choses, rencontrer plus de monde ….

    Alors tout ça je me dis c »est finalement un peu comme avoir eu un autre enfant…. c’est à dire créer, rencontrer de la vie…. du nouveau ….être dans un mouvement qui se poursuit ….

    En tout cas c »est comme ça que je le vie
    Mon mari (qui a la cinquantaine) s’est aussi fait opérer et j »ai pu cesser tout prise de contraception, ce que je trouve très agréable et libérateur ,.. et comme ça on était sûr du côté définitif de notre choix et ça permet de mieux le métaboliser, le « digérer « ….

    C »est un processus, avec des allers-retours , des questionnements….
    Ce n »est pas simple alors je crois que je comprend cette douleur

    J’espère que vous pourrez partager a votre conjoint ce qui vous anime

    Je crois aussi que parfois ça vaut la peine d’écouter l »homme avec lequel on vit, parfois leur côté plus « materialiste » plus « terre à terre » peut s’avérer intéressant pour nous ramener sur terre quand on est pris au corps avec nos désirs…. dit comme ça, ça peut paraître caricatural mais je trouve souvent que ça permet un bon équilibre.,,,

    Je me permet de vous envoyer des bises

  13. Bonjour,
    Je rejoins les autres commentaires, c’est vraiment dommage de vivre cette souffrance seule. Et ton mari a peut être des choses à te dire lui aussi, des souffrances qu’il n’arrive pas à verbaliser. En discutant, vous pourrez avoir conscience de tout ce que vous ressentez l’un pour l’autre, et ça permet de relativiser et de faire du chemin.
    J’aurais voulu un 3ème, c’est hors de question pour mon amour. Nous avons eu une longue discussion et il m’a apporté une autre vision de notre vie future, du bonheur à élever nos deux enfants. J’ai un pincement qui s’amenuisent au fil des jours. Je profite des dernières fois avec mon dernier, et savoure. Et pense aux autres bons moments que nous allons gagner avec l’autonomie qui arrive.
    Je me permets de t’embrasser.
    Célia

  14. Je te comprends… infiniment… mon conjoint m’a dit à l’accouchement de notre premier enfant qu’il n’y en aurait pas d’autre… si elle allait bien (elle a passé une semaine en réanimation). Sur le coup j’ai entendu qu’il avait eu tellement peur de la perdre qu’il ne voulait pas « tenter le diable » en quelque sorte de nouveau… Et pour moi c’est impossible de renoncer, je suis encore relativement jeune, je n’ai jamais eu envie d’une famille enfant unique et surtout ça me peine de voir qu’on ne soit pas sur la même longueur d’onde, même si je l’entends et je le respecte. A force de discussions il a compris le côté « envie irrépressible » et il sait que je ne veux pas lui en faire un « dans le dos ». J’essaye de lui laisser du temps, de ne pas en parler à tout bout de champ, je pense que la pression serait plus contre productive qu’autre chose. Malgré tout certains arguments commencent à lui parler; il imagine bien notre fille grande sœur, etc…
    Mais comme c’est dur d’être patiente et raisonnable en attendant… je pense bien à toi…

  15. J’ai ressenti la même chose que toi quand mon deuxième avait 2 ans, pour mon mari, il n’en était pas question, je me suis inclinée non sans mal. Finalement avec le recul, je me dis que le destin a bien fait les choses, car peu après, mon mari perdait son excellente situation et galérait pendant près de 5 ans pour retrouver une situation professionnelle stable et satisfaisante. Parfois il faut croire que la vie est bien faite….

  16. Bonjour Alice,
    Chaque histoire est personnelle, avec toutes ses épreuves et ses joies. Votre histoire m’a fait remonter la mienne. Nous avons deux enfants. Une première fille née « naturellement » qui a maintenant 10ans. Un garçon que nous avons tenté d’avoir pendant 5ans puis la médecine nous a aidé. Une seule insémination a suffit pour qu’il soit là, bien au chaud dans mon ventre, même si les démarches à l’hôpital ont duré longtemps. Il est né en 2012. Et puis l’envie d’un troisième, pour moi très rapidement. Pour mon conjoint, cela été plus long. Il a réfléchi plus de deux ans avant de me dire oui. Quelle joie! Nous avons relancé toutes les démarches à l’hôpital pour une nouvelle insémination. Nouvelle épreuve difficile pour nous deux avec le parcours du combattant dans les couloirs de l’hôpital. La première insémination n’a pas fonctionné. Pour celles qui le savent, deux mois après, nous avons droit à une deuxième chance. Et là, mon conjoint me dit « Je crois que je n’ai pas envie ». Le monde s’écroule….Cette phrase a suffit pour que je veuille tout arrêter. Comment faire un enfant avec quelqu’un qui ne sait pas se positionner? Toutes les projections de la vie à 5 s’évanouissent, mon ventre ne va plus jamais s’arrondir, je ne vais plus donner la vie. Après une période de colère, place à la résignation. Je pense que je ne lui en veux pas de ne plus vouloir d’enfant mais c’est très douloureux et rien ne sera plus pareil. Il s’agit là de faire le deuil d’un enfant désiré. Il est lui aussi triste de ne pas pouvoir me donner l’enfant que je désire. Je suis des conférences et ateliers d’une psychologue avec la méthode ESPERE de Jacques Salomé. Il existe des actes de guérison et je compte bien m’en servir! Désolée de parler de moi en retour à votre lettre. Je suis sûre que vous trouverez la force et l’amour pour faire face à votre douleur. Bien à vous

  17. Chère Alice,
    Ta douleur semble si forte, tu ne peux pas rester comme cela. Il faut en parler et si ton amoureux ne t’entend pas, parle à un professionnel.
    J’ai moi aussi fait face au refus de mon mari d’un petit troisième. Un refus simple et net au départ. Que je trouvais bête et égoïste. Et que je n’acceptais pas. Et puis à force de discussions, j’ai fini par entendre aussi ses raisons à lui et à les comprendre. Et à lui exprimer aussi ma douleur, mon manque.
    Nous nous sommes laissés du temps. Et j’ai réussi à me concentrer sur notre bonheur actuel, à me dire que j’étais en train de me gâcher la vie à ne pas profiter de l’enfance de mes 2 enfants, que j’avais déjà une chance immense de les avoir. Et mon envie n’a pas disparu mais j’ai appris à vivre avec, comme pour d’autres choses que je n’ai pas pu accomplir dans ma vie. La douleur s’est effacée, la rancœur aussi pour laisser place à l’apaisement.
    Bon et je ne devrai pas forcément te raconter cette dernière partie de l’histoire mais quelques temps plus tard, mon mari ayant fait son chemin également de son côté, a changé d’avis. Et aujourd’hui nous sommes très heureux avec nos 3 enfants. Cela dit mon mari, qui n’a pas fini de me surprendre a évoqué récemment l’idée d’un 4ème. Et malgré le petit pincement au cœur de remballer au fur et à mesure les vêtements de bébé au fur et à mesure que mon dernier bébé grandit, cela me semble tout bonnement inconcevable, une panique totale de mon côté, une douleur presque équivalente à celle de ne pas avoir de 3ème…

  18. Chère Alice, ta souffrance me semble trop forte pour la gérer toute seule.
    Il faut que tu ouvres ton coeur à ton mari, ton compagnon, ton complice. Ne garde pas ta douleur, dis ce que tu ressens et surtout surtout n’interprète pas ses dires. Il faut crever l’abcès et épurer cette tension entre vous. Sois vigilante à rester à son écoute, pour comprendre son ressenti. Reste soudée à lui, c’est ton rocher, le père de tes enfants, pour le meilleur et le pire. Tu as le droit d’aller mal, mais il faut lui laisser une chance de t’aider.
    Apprendre à être heureux de ce qu’on a et non pas d’attendre ce qu’on veut est un long chemin, surtout que la maternité et le désir d’enfant vient tout emporter.
    N’aie pas honte ou peur de sonner à une porte bienveillante, psy mais aussi pourquoi pas aussi infirmière ou auxillaire en PMI. Parce que tu ne peux pas continuer comme ça…
    Plein de courage dans tes démarches.

  19. Chère Alice,
    Je ne sais pas du tout si mon idée marchera mais pourquoi ne prenez vous pas toi et ton mari un moment seul pour écrire les bons et les mauvais côtés d’un troisième enfant. Il verra à quel point ça te fait envie et toi tu comprendras sans doute ses raisons et puis les écrire sans s énerver, en essayant de prendre du recul, sera sans doute une bonne thérapie. Courage ! Bisou
    Delphine

  20. Bonjour Alice,
    J’ai appris au fil des années que ce qui apaise c’est le temps. Laisse les choses évoluer, ouvre ton coeur à ton compagnon, écoute le sien, profite de l’instant sans te poser de questions. Parfois, le temps qui s’écoule nous fait regarder les choses autrement. Moi aussi je te livre mon expérience (qui n’est que la mienne). Après mes deux premiers, le désir de maternité ne me lachait pas. Pour le papa c’était une autre affaire, derrières le refus, les crispations , se cachait la peur du matériel, de la difficulté à s’en sortir avec 3, il faudrait déménager, changer de voiture… Je ne supportais pas ces arguments tellement éloignés de mon rêve…
    Alors j’ai lâché prise, la vie à continué , nous avons profité (et déménagé…), et 7 ans plus tard, mon horloge biologique a ravivé mon désir, il n’a fallu qu’une question et sa réponse a été oui. Notre troisième est arrivé.
    C’était il y a quatre ans, et c’était l’instant parfait,
    je te souhaite bon courage, et je t’embrasse
    Géraldine

  21. Bonjour Alice,
    Je suis assez étonnée par certains commentaires… Non, cette douleur n’a rien de démesurée. Certaines personnes, ne l’ayant pas ressenti ne peuvent peut être pas la comprendre. J’ai 2 enfants et je sais qu’un troisième viendra (nous le voulons pour l’instant tout les 2), je sens dans mon corps que ce n’est pas fini et j’imagine la douleur si mon compagnon me disait finalement non. Je la sens dans mes tripes. C’est probablement très animal, mais notre corps « nous parle ». Je ressens tout ça et je ne pense pas du tout que çela cache un problème plus profond… Qu’il faille en parler à ton conjoint c’est évident à un psy je suis moins sûr… Laisse aussi faire le temps, comme d’autres l’on dit l’envie peut lui venir dans quelques temps. Discute, ne lui met pas trop la pression et laisse planer l’idée, ça marchera peut être! Une de mes amies a réussi à convaincre son mari pour un petit… 6eme!! Il avait pourtant été si catégorique après le 5ème. Et en attendant profite bien de tes 2 enfants.

  22. Alice,
    votre lettre m’a émue aux larmes. Je ne suis pas certaine de trouver les mots. Je pense en effet qu’il faut absolument en parler plus profondément à votre conjoint, sous peine d’éprouver de forts rancoeurs et regrets qui pourraient nuire à votre couple.
    J’éprouve actuellement des sentiments semblables aux vôtres, mais concernant l’envie d’un deuxième enfant. Ma fille a 3 ans et demi. 9 mois après sa naissance, on m’a diagnostiqué un lymphome de Hodgkin (cancer des ganglions). Chimio, radiothérapie et un « conseil » de la part des médecins à l’issue du traitement: attendre deux ans avant d’avoir un autre enfant, ce que mon ami a tenu à respecter. L’envie d’un deuxième enfant est plus forte que jamais, et pas une seconde je n’imagine ma fille être enfant unique. Je viens tout juste de « fêter » ces deux ans de rémission, je suis officiellement guérie, mais je sais qu’il faudra attendre avant de mettre un autre enfant en route et que peut-être il ne viendra jamais: recherche d’emploi, peur d’être devenue stérile à cause des traitements, etc… J’ai 2 ou 3 ans devant moi, mais je sais que je dois envisager cette probabilité de ne pas vivre de nouvelle grossesse.
    L’envie de maternité, l’idéal qu’on se fait de la famille, je pense que ce sont des sujets très personnels, qui évoluent avec le temps, le vécu.
    Plus que jamais ma maladie m’a fait réaliser que les choses ne se passent malheureusement pas toujours comme on le souhaite ou l’imagine. Au fond de moi j’ai toujours rêvé d’avoir 3 à 4 enfants, quelques périodes de célibats m’ont parfois fait m’imaginer sans, mais j’avoue que pas une seule fois je ne m’étais dit que je pourrais n’en avoir qu’un(e). Je compose donc avec cette éventualité, et j’essaie d’en voir les bons côtés, pour m’éviter une trop forte déception. Peut-être que le temps arrangera votre situation?, la vie est tellement pleine d’imprévus.

  23. Moi aussi ça ne fut pas simple avec mo npetit deuxième… passé les 3 ans c’est allé un peu mieux, puis doucement en grandissant de mieux en mieux…
    Le petit troisième je n’aurais pas été contre mais bon il n’y en aura pas… je n’ai pas de regret même si j’ai adoré être enceinte, pouponner, mes débuts avec mes deux enfants ont été difficiles…

    Je te dirais d’attendre… tu n’as que 35 ans, tu peux encore te permettre d’attendre quelques années, peut-être que lorsque vous serez moins fatigué, que ton petit deuxième sera plus facile à vivre, alors ton mari se laissera-t-il tenter… 🙂 c’est tout le mal que je te souhaite.

  24. Chère Alice,

    Je comprends ta douleur même si je n’ai jamais rien vécu d’aussi viscéral, et je partage ce qu’on dit la plupart des autres lectrices sur la nécessité de parler à cœur ouvert à ton mari (en trouvant le bon moment, c’est important). J’ajouterai que cela t’aidera peut-être aussi d’écouter ce qu’il ressent, ce qui se cache derrière « j’ai pas envie ».

    Pour ma part, j’étais en train de commencer à faire le deuil du 4ème que mon mari ne se sentait pas prêt à accueillir, lorsque celui-ci s’est annoncé par surprise, alors que le 3ème n’avait pas 16 mois (ils auront juste 2 ans d’écart). Ce n’était pas un oubli de pilule puisque nous pratiquons une méthode naturelle de régulation des naissance. Je le précise pour dire que du coup nous sommes autant « responsables » l’un que l’autre de l’arrivée ou non d’une nouvelle vie. Et en fait, c’était tellement important pour moi que ce choix soit un vrai choix, et un choix de couple, que j’ai eu beaucoup plus de mal que mon mari à encaisser la nouvelle (au moins en apparence).
    Si je partage ce témoignage, c’est simplement pour dire aussi qu’un bébé surprise, « pour toi » comme tu dis, ne te rendra pas forcément heureuse…

    Courage, appuie-toi sur l’amour qu’il y a entre vous (c’est tellement précieux)pour établir le dialogue, ça vaut le coup, j’en suis sûre !

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