Chère Elisa,
Ce soir je ressors mon ordinateur de mon sac, pourtant prêt pour la matinée à la fac qui m’attend demain, et je prends mon courage à deux mains : je vous écris.
J’ignore encore le contenu de cette lettre, ou plutôt de ce mail, cependant ça fait maintenant quelques mois que je suis vos petites aventures, quelques mois qu’une après-midi je suis tombée par hasard dans votre univers qui m’a fasciné.
Cela fait quelques mois donc, que je souris à chacun de vos post, admirant votre talent et enviant cet amour qui vous caractérise.
J’ai fêté il y a presque deux mois mes 18 ans. Et j’ai peur Elisa. J’ai peur d’une vie sans amour.
Je ne suis pas à plaindre, oh ça je le sais Elisa. J’ai grandi dans une famille aimante et unie dans les meilleurs moments comme dans les pires, j’ai toujours eu de bonnes amies avec qui j’ai fait mes premières bêtises, raconté mes premiers secrets. J’ai eu une scolarité excellente, toujours dans les premières de classe et appréciée des professeurs qui faisaient mon éloge aux réunions parents-profs. J’ai rendu mes parents fiers, et ils le sont encore aujourd’hui.
Je suis quelqu’un de perfectionniste, avec sans cesse cette envie de bien faire, et surtout de faire mieux. J’aime obtenir ce que je veux et, par chance, j’arrive souvent à mes fins : être un peu plus musclée, réussir mon trait d’eye liner à la perfection, avoir mention très bien au bac, entamer sereinement mes études de médecine…Mais quelque chose me manque Elisa, et j’ai peur. Je n’ai jamais eu d’amour.
Evidemment, j’ai conscience de l’amour de ma famille, de mes amis. Mais je parle de cet amour à deux. Alors oui, je sais, je suis jeune, ce n’est pas bien grave.
Mais comment ne pas douter quand on ne vous a jamais dit « je t’aime » ? Pendant mes années collège, mes amies rencontraient des garçons, recevaient de jolis messages, et moi ? Je ramenais des bonnes notes à la maison. Pas de lettre d’amour ou de sourire aux lèvres parce qu’un garçon m’avait embrassé.
Est-ce que quelque chose ne va pas chez moi Elisa ?
Je ne demande pas le grand amour mais, vous savez, je me sens si…nulle.
Comment se trouver belle si personne ne vous le dit jamais ? Comment avoir confiance en soi si personne ne vous dit dans les yeux « je t’aime » ?
J’ai les larmes aux yeux en vous écrivant ces mots, même si je sais que tout cela ne rime à rien. Je ne m’aime pas Elisa. J’ai fait des bêtises à cause de ça et notamment changer pour plaire aux autres. Perdre du poids parce qu’on me disait sur les réseaux sociaux que j’étais trop grosse pour être aimée, faire comme rien ne m’atteignait en en devant mauvaise, commencer à répondre aux quelques profs qui m’embarrassaient. Alors ça oui, j’ai changé mais je me suis blessée, entraînant dans ma chute les gens qui m’aimaient réellement, déçus de ne pas me reconnaître. Ça va mieux aujourd’hui, nettement mieux. Mais c’est dur, la plaie n’a pas tout à fait cicatrisé.
Je pleure souvent. La peur de l’échec est là, partout, tout le temps.
Comme j’envie cette vie que vous avez. Comme j’envie ce sourire que vous avez, ce sourire qui semble dire « je suis si heureuse ». Et comme j’envie le regard que vos enfants, votre conjoint, portent sur vous. Ce regard qui semble dire « merci d’être toi ».
Et si je restais seule ?
Oh, Elisa, je crois en l’amour. J’ose croire en l’amour unique, le coup de foudre, l’amour d’une vie. J’en rêve, vous savez. Mais et si ce n’était pas fait pour moi ?
En ce moment un garçon occupe mes pensées, et je n’occupe probablement pas les siennes.
Mais Elisa, s’il m’a embrassé, pourquoi est-ce que je suis toujours si seule aujourd’hui ? J’avais eu l’impression de voir dans ses yeux, dans ses paroles, sa façon de me sourire, ses mains dans mes cheveux, quelque chose que je ne connaissais pas, peut-être de l’amour. Est-ce qu’il a joué sachant pertinemment ce que je ressentais ?
J’ai mal, j’ai peur, je cris intérieurement mais personne ne l’entend.
Pardon Elisa, de ce message qui n’a pas de sens.
Pardon, car vous devez probablement vous demandez ce que vous allez bien pouvoir répondre à cette pauvre petite fille, qui n’a encore rien vu de la vraie vie.
Mais rassurez moi Elisa, je vous en prie.
Prenez soin de vous, vous êtes si belle quand vous êtes heureuse.
Merci d’être vous,
Camille
Chère Camille,
Merci pour ce mail et cette sincérité qui en émane.
Je crois que c’est facile, de dire à quelqu’un : tu es jeune, tu as tout le temps devant toi, car en effet lorsque l’on a 18 ans, on est impatient de tout connaître…la patience est quelque chose qui s’apprend beaucoup plus tard et cela est bien normal.
Tu es pleine de vie, tu bouillonnes, tu sembles sensible et cela est tout à fait normal de rêver d’amour.
Contrairement à ce que tu crois, tous tes mots ont beaucoup de sens pour moi, peut être parce que je les ai un peu vécu moi même lorsque j’avais ton âge.
Pourtant, tu ne peux pas ne pas t’aimer juste parce que personne n’a encore partagé ce sentiment avec toi. Tu es riche de ta famille, de tous ces sentiments que tu perçois, parfaitement, mais aussi de toutes ces années passées à te faire une tête bien pleine et non pas juste bien faite.
Les plus belles fleurs sont celles qui mettent longtemps à éclore, et les personnalités les plus riches requièrent plus de temps pour être appréciées pleinement.
Pour le moment je pense que tu es amoureuse de l’idée d’aimer; tu as hâte de vivre ces émotions mais surtout de les partager. Je ne peux pas te dire où, quand et comment; mais tu tomberas amoureuse et réciproquement.
Un jour quelqu’un te percevra telle que tu es et te demandera de ne surtout pas changer parce que c’est ainsi que tu es la plus belle. Ce ne sera sûrement pas le bon pour toute la vie, mais ce sera ton premier amour. Et puis tu revivras ce sentiment, parce que ce qu’il y a de magique dans l’amour c’est qu’il peut surgir de n’importe où et surtout quand on s’y attend le moins.
Mais ce qu’il y a d’encore plus exceptionnel, c’est que l’on a le droit à plusieurs chances!
Je te semble heureuse, amoureuse et sereine. Je le suis, mais cela m’a pris de longues années pour en arriver à cet apaisement. J’ai eu moi aussi un premier amour qui est arrivé plus tard que chez les autres filles (plus jeune, j’étais plate comme un garçon, timide comme tout et un peu trop le nez dans mes bouquins pour intéresser qui que ce soit) un certain Antoine, m’a brisé le coeur me poussant Outre Atlantique. Et puis j’ai eu le père de mon fils et enfin le père de mes filles. J’ai eu des aventures, des amourettes, des papillons dans le ventre et oui je te le confirme, c’est délicieux.
Tout cela t’arrivera à toi aussi Camille, car tu es une belle personne et parce que tu le mérites.
Et puis un jour aussi, si tu en as envie, tu connaîtras l’amour que peuvent avoir tes enfants pour toi et toi pour eux .
Je t’embrasse fort, en te serrant dans mes bras, parce que je sens bien que c’est cela qui te manque: un gros câlin et quelqu’un près de toi.
Je t’embrasse fort et j’attends avec impatience les conseils des autres lectrices
Elisa
Un post très touchant..!!.Patience Camille tu vas trouver l’Amour, reste comme tu es, ne change rien et crois en toi..!!.
Bonsoir Camille,
j’aimerais pouvoir te serrer dans mes bras comme j’aimerais pouvoir serrer la jeune fille que j’étais. Tu sembles si riche et pleine de vie, si curieuse et sensible.
Jeune, j’étais impatiente de commencer à vivre pour moi, de partager tout cet amour que j’avais à donner. Et puis, en vieillisant, on apprend à poser des nuances et se dire qu’on ne peut heureusement tout maîtriser. Tu n’as simplement pas encore rencontré quelqu’un qui te mérite et qui sache apprécier toutes tes richesses.
Soi toi-même, cultive ta différence, c’est elle qui te premettra de rencontrer quelqu’un qui te plaise vraiment. Il n’y a de « bon » moment pour rencontrer quelqu’un, il n’y a que des chances qu’on provoque en étant honnête avec soi-même et avec les autres. Et ça arrive généralement au moment où justement on ne s’y attend pas .
Moi aussi j’ai toujours été perfectionniste et avec ça vient l’exigence vis à vis de soi et l éternelle insatisfaction…. aujourd’hui je me soigne j apprends à savourer l’instant présent et à m’aimer. … c’est la clé mais c’est un parcours long…. tu es jeune et si tu es consciente de cela à 18 ans tu as déjà bien cheminé. Attache toi à t’aimer, à te poser sur ce que tu possèdes, ce que tu fais, chéris les bons moments même fugaces…. s’aimer soi,même qu’un peu sera un bon début. …et un jour tu seras aimée c’est certain , tout le monde y a droit! Et même si cela ne dure pas toute une vie, savoures en tous les instants.
Chère Caille,
Reste honnête avec toi même, reste celle que tu es. Parce qu’un jour, un homme t’aimera pour ce que tu es. Et cette revendication d’être soi bâtira une sincérité de couple, elle vous portera.
Et l’amour d’une vie, je ne sais pas si ça existe. L’amour surprend, et tu verras (oui, tu verras), c’est à chaque fois différent de tout ce qu’on s’était imaginé.
Patience (je sais, c’est impossible).
L’amour de ma vie a littéralement frappé à ma porte il y a environ 13 ans alors que j’étais en pyjama, avec mes lunettes et pas coiffée, alors que j’avais 20 ans et que je venais de decider que l’amour n’était pas si important que ça et que je devais déjà me construire toute seule avant me concentrer sur une relation avec quelqu’un.
Ensuite tout n’a pas été forcément facile mais être avec lui et l’aimer était simple et naturel.
Nous avons grandit et construit notre famille ensemble. Nous sommes depuis 3 mois parents d’un merveilleux petit bonhomme et decouvrons une nouvelle aventure en se soutenant l’un l’autre.
Je pense qu’il faut vivre ses émotions comme elles viennent mais ne jamais se fermer aux opportunités qui se présentent aux moments les plus anodins et j’espère que mon histoire t’aidera à croire en l’amour qui t’attend à coin de rue ! 😉
Chère Camille,
En te lisant, j’ai eu l’impression de me lire à ton âge.
Mention très bien, le nez dans les bouquins, perfectionniste, parfaite aux yeux de mes parents, bcp d’amis mais sans amour. Comme toi, je me suis sentie laide, ne comprenant pas pourquoi je ne vivais pas la mm chose que mes amies. Je suis devenue boulimique puis anorexique, mais jms trop pour que personne ne s’en aperçoive.
A 22 ans, j’étais toujours vierge, de sexe mais surtout d’amour.
Et puis je l’ai rencontré. Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain, il a du me dompter, me redonner confiance en moi, me faire tt oublier et m’a donné cette possibilité d’être imparfaite.
A 31 ans, je n’ai donc eu qu’un amour. Aujourd’hui c’est mon meilleur ami, mon amant et surtout le papa de ma petite fille de 4 ans.
Chacune à son histoire, nous évoluons à notre rythme mais nous avons ttes le droit au bonheur. Et mm si tu en doutes aujourd’hui je suis persuadée que ton tour viendra.
Sois toi et le reste suivra.
Ah l’amour… Je pense que nous sommes beaucoup plus nombreuses que ce que tu penses à l’avoir tant attendu en se demandant pourquoi les copines avaient des histoires d’amour alors qu’il ne se passait pas grand chose pour nous.
Camille je n’ai qu’un conseil, devient qui TU veux être, par n’importe quel moyen mais je crois que le secret est là…
J’ai toujours (du moins c’est ce que je pensais) été moins jolie que mes amies, je n’avais pas vraiment de succés et désespéré un peu comme toi de savoir à quoi ça ressemblait d’être deux. Alors je me suis concentrée sur moi, mes projets et la personne que JE voulais être, j’ai arrété de suivre les envies de mes parents, les idées de mes amies ou les désirs des garçon et je suis devenue moi. J’ai fait un grand voyage de plusieurs mois seule, sous le regard halluciné de mes proches je suis partie avec mon sac à dos juste moi et mes envies. Juste un peu avant la date du départ, mon projet bien ficelé, j’ai croisé un garçon, un ami d’ami, et bien il m’a attendu. Je ne lui avais rien promis, je ne voulais pas d’attachr avant mon départ. Mais il était tombé amoureux de moi le soir de notre rencontre, parce que je faisais exactement ce que j’avais envie de ma vie, c’est ça qui lui a plu, et maintenant on attend notre premier bébé. C’était et c’est toujours dingue et innatendu
Coucou Camille! Ta lettre pourrait venir de mon Moi d’il y a 15 ans (je viens de réaliser que mes 18 ans sont très loin!!) et pourtant je me rappelle de mes sentiments d’alors comme si c’était hier! J’étais exactement la même, je pensais la même chose sur moi et sur l’avenir, et çà a duré pas mal de temps après mes 18 ans en plus. Enfin bref…toujours est-il que ce que je ne pensais jamais être pour moi est arrivé alors que je l’attendais plus…J’ai trouvé celui avec qui je n’ai pas eu de doutes dès la première rencontre, la seule avec qui je suis vraiment moi, qui est devenu le père de mon loulou de deux ans et de celui qui va naître d’ici quelques jours… Je crois que si j’avais dit çà à celle que j’étais à ton âge, elle ne l’aurait jamais cru. Et pourtant, je suis restée la même, j’ai juste fini par rencontrer celui qui m’a aimé comme çà (et j’en reviens toujours pas d’ailleurs, çà m’étonne tous les jours!). Et j’ai un petit sourire quand je relis ce que j’écrivais à l’époque.
Alors je peux te dire que toi aussi, quand tu auras pris confiance en toi, fait tes expériences…ou peut-être demain à la porte de chez toi…tu rencontreras LA personne qui fera que tu reliras la lettre d’aujourd’hui avec un petit sourire…
Camille crois moi ce n’est pas parce qu’on a soif d’amour qu’il faut boire à la première coupe. C’est ce que la vie ma appris. Je n’ai que 26 ans mais ce que tu décris on dirait ma vie. Comme toi j’étais presque la « fille parfaite » mais j’ai toujours vécu un manque d’amour. Des parents taiseux et la recherche constante d’une » meilleure amie », comme tout le monde, n’a pas aidé. Je te passe des détails mais en somme à courir après l’amour, j’ai été manipulée pendant 5 ans par une fille qui se disait être mon amie et violenté par un homme de 10 ans de plus que moi.
Et ensuite? Ensuite je me suis recentrée sur moi, j’ai commencé à me dire qu’il valait mieux être seule que mal accompagnée, bref, j’étais résignée.
Et puis au bout de 22 ans de vie en solitaire j’ai trouvé mon amoureux. Au mariage de ma cousine ( plus romantique tu meurs!).
Et maintenant ça fait 4 ans qu’on est ensemble et qu’on espère bientôt avoir notre chez nous avec nos futurs enfants.
Bref! Je sais que tout le monde dis ça mais sois patiente ça vient quand on s’y attend le moins, j’en suis la preuve vivante
Chère Camille,
Ta lettre est si touchante, tu me sembles si mature. Mes 18 ans sont bien loin (très très loin) mais je me souviens que c’était une époque òu je me disais moi aussi que je ne connaîtrais jamais l’amour. Époque à laquelle je doutais de tout et je voulais tout connaître. L’amour est arrivé. Bien plus tard que mes amies. Avec le recul, c’était l’âge parfait. J’ai pu faire plein plein d’autres choses. Ne te précipite pas, reste comme tu es. Et croies en toi. L’amour sonnera un jour à ta porte. C’est certain. Milles bises
Chère Camille,
Moi aussi mes 18 ans sont loin, mais ce que je peux te dire c’est que j’ai moi aussi attendu attendu attendu et été amoureuse, très amoureuse, mais presque toujours en secret!
J’enviais mes amies , car je rêvais de tendresse, de nid douillet et d’enfants…
Et toute cette attente me déprimait .
Je me suis aussi beaucoup cherchée, en découvrant que j’aimais aussi les femmes! En ayant quelques aventures… et tout d’un coup, à l’aube de mes 30 ans, j’ai rencontré l’homme de ma vie !!! Et en plus on a fait 4 enfants !!!
Tu verras, ça peut être très long et difficile de patienter, mais toi aussi tu auras de belles expériences!
Courage!
Bonjour Camille!
Je ne vais pas etre bien originale par rapport aux autres mais j’ai l’impression de me lire il y a 14 ans (déjà!). Tout comme toi j’étais bien entourée par ma famille, j’avais pas mal d’amis mais toujours la tête ds les bouquins et parmi les 1eres de la classe. En plus de cela je faisais de la natation et passais tout mon tps libre au bord des piscines a enchaîner les entraînements et le wd les compétitions. J’étais musclé et plate comme une limande alors que toutes mes copines au lycée avaient des formes et plaisaient aux garçons. J’avais l’impression que j’allais finir vieille fille et je ne voyais pas ce qu’un garçon pourrait me trouver. Je ne m’aimais pas bcp et je me sentais mal ds ma peau. Aujourd’hui j’ai 32 ans, je suis mariée et maman de 3 enfants! J’ai eu un 1er amour et puis d’autres moins importants pour finalement trouver mon homme à moi. Alors je sais que c’est facile à dire maintenant que le tps a passé mais crois en toi, profite de ta jeunesse ça file tellement vite, et surtout sois toi même, n’essaie pas de changer pour qui que ce soit tu n’en seras pas heureuse!
Je t’embrasse bien fort et j’espère que tous ces témoignages t’auront remis du baume au coeur et t’aideront à aller de l’avant!
Coucou Camille,
je crois qu’Elisa a raison en disant » tu es amoureuse de l’idée d’aimer » du moins c’est ce que je ressentais à ton âge.
Mais personnellement j’avais peur de souffrir à cause d’un garçon. C’est pour cela que j’étais attirée seulement par les hommes plus âgés, par des hommes inaccessibles.
Il m’arrivait d’imaginer la vie à deux, les petites attentions que l’on pouvait avoir, des épaules solides pour me rassurer … (tout l’inverse de la vie de couple de mes parents !)
Je regardais la lune tous les soirs en pensant à un être qui serait fait pour moi et qui m’attendait …
Le temps passait et je désespérais de ne pas connaître l’amour.
Lorsqu’on est célibataire après 20 ans on ressent une légère pression de l’entourage (famille et collègues)
Après les études, faut trouver son job, son futur mari, avoir des enfants, un labrador et une maison… c’est un peu l’image de la vie rêvée que l’on m’avait envoyé dans la figure ! Et bien non, cela ne se passe pas toujours comme ça et c’est tant mieux.
On dit qu’il faut profiter de la vie et moi profiter de la vie a été de penser à moi égoïstement ! J’ai passé beaucoup de temps avec mes copines, j’ai dépensé l’argent que je gagnais en fringues, maquillages … je ne sortais pas spécialement mais je n’avais de compte à rendre qu’à mes parents (et encore 😉 ) J’ai pu m’investir aussi dans ma formation et dans mon travail.
Les mecs peuvent être complètement stupides et négatifs, on est parfois bien mieux sans !
Enfin bref, j’ai rencontré mon conjoint à mes 24 ans. C’est le premier et j’espère le dernier. Je m’en fiche si je n’ai pas eu d’autres expériences amoureuses sérieuses. Lorsque nous nous sommes rencontrés (au travail) je ne savais pas que c’était LUI mais psychologiquement j’étais prête à retirer quelques briques de mon mur. C’est le seul qui a réussi à vraiment m’attirer et m’intéresser. J’ai eu du mal à lui faire totalement confiance mais j’ai laissé le temps faire.
Nous voilà parents et on a fêté nos 10 ans de rencontre.
Le plus important c’est d’avoir fait tout ce chemin psychologique pour ma part : il faut apprendre à s’aimer avant (accepter nos défauts et embrasser nos qualités) pour pouvoir aimer quelqu’un d’autre.
Je pense que parfois rien arrive sans raison et que papa confetti (mon conjoint) devait faire ses propres expériences avant de me rencontrer. Moi j’avais besoin de prendre soin de moi-même et profiter de l’amitié .
Garde confiance en l’avenir, apprend à te connaître (savoir ce que tu veux et ce que tu ne veux pas), profite au max de tes proches (copines, famille …), focalise toi sur tes études et sur les métiers qui te plaisent … et l’amour tombera.
A ce moment là tu seras surement prête à passer à un autre chapitre de ta vie.
Des bisous à toutes les amoureuses de l’amour
x LiLi Confetti x
Chère Camille,
En quelques lignes voici ma banale histoire « d’amoureuse » car si ça peut être utile, vous rassurer un peu ce serait merveilleux.
Je vais commencer par la fin: j’ai 32 ans, une vie pleine de l’amour de mon conjoint et de ma petite fille…la vie est belle! Mais pourtant qu’est ce que j’en étais loin à 18, qu’est ce que j’étais loin d’imaginer cette vie là! J’ai traversé bien des années à rêver d’Amour sans le vivre; fifille modèle, ne voulant pas décevoir ses parents, ses professeurs, bien entourée, aimée, et pourtant ne se sentant pas du tout aimable, la cause à un énorme manque de confiance en moi, apeuré par tout, l’Inconnu du premier rendez-vous, du premier baiser, de la mise à nue tant physique que psychologique… J’étais une adolescente puis une jeune femme plutôt réservée, très complexée, ne se sentant pas femme à cause d’une petite taille de soutien-gorge ou se trouvant très grosse à cause de quelques centimètres de gras sur les cuisses…bref la normalité quand on est ado mais des complexes qui compliquent bien la donne quand ils perdurent et qu’on avance dans l’âge. Et puis, idéalisant trop longtemps mon futur « prince charmant » (il faudrait les brûler ces contes de fées! 🙂 je l’avoue, je ne laissais pas beaucoup de chance aux garçons. Et puis, il fallait toujours que mon coeur balance pour celui qu’il ne fallait pas, ce n’était jamais réciproque, c’est terrible, qu’est ce que j’ai pu pleuré dans ma chambre d’étudiante de ne me sentir pas normale, de ne pas en voir d’issu, de me dire que je ne connaîtrais jamais ce que j’avais l’impression que Tout le monde vivait autour de moi et alors je levais les yeux au ciel en demandant « s’il vous plait donnez-moi juste une toute petite histoire d’amour, même banale, même courte, même fatale ». Et la peur de l’échec, toujours, qui m’empêchait de tout de façon de faire un premier pas peu importe la situation ou me faisait reculer si on m’approchait. Jusqu’au jour où j’ai voulu enfin provoquer les choses pour être normale et ne rien regretter; là j’ai 24 ans, je vais plutôt bien dans ma vie, je sais où je vais, je suis un peu apaisée, il ne reste que ça, l’Amour! Et je ne me trouve pas si moche, j’ai appris à me mettre en valeur aussi ça m’a aidée. Et il parait qu’on n’a rien sans rien, c’est vrai qu’il peut y avoir des hasards, des destinées mais pas sans provoquer les choses…alors, tout en restant moi-même, sans arrêter de croire à l’Amour, sans sauter sur le premier venu pour me faire de l’expérience, j’ai cherché juste à croiser des regards, j’ai été à des rendez-vous (parfois désastreux: on n’a vraiment rien à se dire!) jusqu’à ce que je croise un garçon qui m’a juste un peu plus plue que les autres, une attirance, quelque chose dans l’air, « pas question de le laisser filer »… très stressée, j’ai fait le premier pas pour un premier rendez-vous et alors ça été juste simple, une discussion facile, « il a des beaux yeux quand même! », une entente évidente, les papillons dans le ventre…et voilà mon dieu qu’est ce que j’ai bien fait! et mon chéri me remercie tous les jours 😉 et tout est parfait aujourd’hui! Mais il aura fallu ce cheminement psychologique, forcer les choses parfois et attendre un peu surement (mais oui que c’est dur à 18 ans quand on a cette sensibilité là). Et cela vous arrivera, soyez-vous même, construisez votre vie d’abord pour vous, pour ne rien regretter et l’Amour viendra c’est promis!!!
Avec toute ma tendresse…
J’ai 24 ans et j’aurais pu écrire exactement la même chose à ton âge. Alors maintenant je me demande ce que j’aurais aimé entendre il y a 6 ans pour ne pas trop sombrer. Il a fallu que j’attende mes 21 ans pour enfin trouver l’amour. J’étais de loin la dernière de mes amies à n’avoir encore jamais rien vécu à cet âge là. A l’époque j’en souffrais, maintenant j’en suis heureuse, je me suis rendue compte que c’était le chemin que j’avais besoin, je n’aurais pas pu avoir enchaîné les petits copains comme certaines de mes amies. Je ne suis pas une séductrice, je n’aime pas papillonner j’aime les longues relations qui dure. Si je devais te donner des conseils je te dirais déjà de voir la fac comme le début d’une nouvelle étape, les hommes ne sont pas très matures au collège et au lycée, les choses changent à la fac et même dans des études exigeantes comme médecine (j’étais en classe prépa), il peut se passer beaucoup de choses sur ce plan, ensuite apprend à t’aimer, à te sentir mieux dans ton corps, cela passe beaucoup part appréhender sa féminité, sans te changer complètement certaines choses peuvent faire beaucoup (dans mon cas, abonner mes lunettes pour les lentilles, m’épiler les sourcils), il faut essayer de dire en revoir aux complexes de l’adolescence pour toi et personnes d’autres. Et dernier choses, va parler aux garçons sans trop penser, sans but précis simplement pour faire connaissances. Pour s’habituer à leur parler tout simplement. J’ai suivi ces 3 conseils entre mes 18 ans et jusqu’à rencontrer l’homme à 21 ans, il est arrivé par hasard alors que je m’y attendais pas par un « j’ai craqué pour toi depuis l’an dernier », la phrase qui pour moi ne pouvait concernait qu’une de mes amies et pas moi. Il est arrivé par hasard et en même temps pile quand je me sentais enfin prête, quand je me sentais enfin bien pour moi et personne d’autre.
Chère Camille,
En te lisant, j’ai l’impression de retomber 9 ans en arrière. Quand j’avais 18 ans moi aussi et que je me sentais seule comme tout. Comme dans la chanson de Françoise Hardy, « tous les garçons et les filles de mon âge, se promènent dans la rue deux par deux ». J’avais l’impression d’être inexistante aux yeux des garçons, d’être moche du coup, je ne m’aimais pas vraiment et je n’avais plus trop confiance en moi. Et finalement, à 19 ans, j’ai eu mon premier amoureux. J’étais contente d’avoir dû attendre, car je trouvais que finalement, c’était beaucoup de soucis aussi… Puis à 21 mon deuxième amoureux, un amour rock’n roll qui m’a clairement brisé le coeur… Ça m’a pris deux ans pour me relever, pour comprendre qui j’étais vraiment et qui je voulais vraiment dans ma vie. Et puis, un jour, j’ai croisé M., un garçon que j’aimais en secret les étés de mes 16-17 ans. Et cette fois, c’est lui qui est venu vers moi. Il paraît qu’en amour, on peut croiser l’homme de sa vie plusieurs fois, mais que si les deux personnes ne sont pas prêtes ou disposées, on se passe à côté…
Nous sommes en couple depuis moins de 4 ans, mariés depuis 2 ans, les heureux parents d’une fille de 21 mois et nous attendons notre deuxième enfant pour janvier. Tout ça pour te dire que tu souffres de la situation maintenant et que je sais à quel point c’est parfois insupportable, mais tu peux avoir confiance en la vie. Les choses peuvent aller tellement vite parfois. Aies confiance, en la vie et en toi surtout. Tu es une belle personne! Je t’embrasse, Géraldine
Prendre le temps est le plus important. Parfois en voulant aller trop vite on s’en brule les ailes…
J’ai été à l’inverse de toi, mon premier amour est arrivé quand j’allais sur mes 15ans jusqu’à mes 18 ans.
J’en ai eu d’autres mais sans vraiment y croire, tout comme mes études que j’avais mises de côté. Puis l’échec du bac qui s’est suivi de ma rupture apres un an d’histoire avec un garçon.. jai alors pris conscience qu’il fallait que je me reconstruise complètement ! Chose à moitié faite. Je ne peux oublier ce premier amour qui m’a abandonné il y a 7 ans aujourd’hui. Un déchirement douloureux qui peine à se cicatriser d’autant plus qu’il se marie dans quelques semaines… je trouve comme excuse à mon copain actuel qu’il faut que je me donne à corps et âme à mon master.. un mensonge qui cache cette blessure qui m’est irréparable etqui brise mon quotidien en me rongeant littéralement depuis tout ce temps à en arriver à un poids plus qu’alarmant. Alors Camille prends ton temps pour cela. Ton prince viendra quand tu t’y attendras pas, ou le moins.
Bon courage à toi !
Ce midi, j’ouvre mon ordinateur en rentrant de la fac et décide de venir faire un petit tour ici, pour me détendre.
En voyant qu’Elisa a publié un nouveau « Chère Elisa » je me rue dessus pour y lire un de ces belles histoires. Et aujourd’hui, cette histoire, c’est la mienne.
Je lis alors la longue réponse d’Elisa, sens plusieurs fois les larmes me monter aux yeux, et la remercie pour chaque phrase, chaque mot, qui me font le plus grand bien. Et puis, par curiosité, je commence à lire un commentaire, me disant qu’il ne doit pas y en avoir des masses.
Après 20 min, je viens donc de terminer de lire chacun de vos commentaires, tous plus touchants les uns que les autres.
Je ne saurais comment vous remercier, pour ces sages paroles, qui me redonnent du baume au coeur.
Elisa, merci d’avoir pris le temps de me répondre, merci de m’avoir permis de voir que, non, je ne suis pas la seule à 18 ans à ne pas connaître l’amour. Et merci pour ce câlin, virtuel certes, mais sincère.
Je vous embrasse toutes très fort et maintenant je peux le dire : ça ira.
Je n’ai pas connu le fait de ne pas avoir de chéri .. Je les collectionnais plus qu’autre chose au final. Même si l’un d’entre eux a été finalement plus néfaste qu’autre chose je ne pouvais pas me résoudre à être seule.
Crois moi Camille tu as cette force, tu crois en l’amour et tu ne tombes pas dans les bras du premier venu. L’amour arrivera, peut être pas le bon, peut-être l’homme de ta vie.
Le mien a frappé il y a bientôt 6 ans. Il y a 6 ans à cette même époque il allait se remettre le temps d’une soirée avec son ex alors que nous avions échangé nos numéros. Il y a 6 ans, je l’aimais bien mais juste en tant qu’ami. Finalement, on s’est mis ensemble et je croyais qu’il serait comme les autres. Un passage. Ce n’était pas un passage, un enfant va bientôt naître de notre amour, même si celui-ci n’a pas été tout beau et tout rose durant ces années.
La patience à 18 ans n’est généralement pas notre fort, pourtant tu l’as. Continue à attendre, à être toi et tu croiseras quelqu’un.
Bonjour Camille
Oh làlà comme tes mots me parlent, j’ai mis tellement longtemps à comprendre que tous mes problèmes venaient de ma perception de moi même!!! Toi tu l’as déjà compris, il faut que tu commences à te regarder avec bienveillance, à te pardonner tes erreurs, ….Je pense qu’avoir vécu cette période sans réseaux sociaux à mon époque permettait de ne pas se sentir sans arrêt sous le jugement des autres…
Autre chose la première année de médecine, c’est tellement intense, qu’on vit tout de façon très très intense, la moindre chose prend des proportions énorme, Camille il faut mettre de la distance avec cette année, te dire qu’une fois le concours passé ce sera comme si une nouvelle vie commençait pour toi, une vie où tu auras vraiment le temps de t’occuper de toi, de tes relations, et que le reste suivra, sois en sûre. Mon dieu personne en me rencontrant aujourd’hui (18 ans après cette année de P1 , donc ) ne devinerait la jeune fille tourmentée et maladroite que j’étais… je crois que quand j’ai décidé d’arrêter de me détester, quand je me suis regardée avec plus de bienveillance, quand j’ai décidé d’apporter du soin à ma petite personne, à la respecter mieux, et bien le reste a suivi. Je t’embrasse très très fort Camille .
Camille,
C’est les histoires que l’on croit les plus marginales qui le sont le moins. Ton histoire et tes mots résonnent chez nous toutes. J’ai, moi aussi, été une jeune fille complexée (et pas spécialement studieuse – pour ne rien arranger) trop maigrichonne, trop pâlotte, trop timide…. À 18 ans, comme toi, je regardais et écoutais les histoires d’amour des copines. J’idéalisais ce sentiment et j’avais peur de lui plus le temps passait. Et puis, à l’aube de mes 22 ans, j’ai rencontré mon amoureux et cela fait 9 ans que l’histoire dure. Elle fut longue à venir à moi cette histoire d’amour mais aucun regret car ça valait le coup d’attendre…
Laisse l’amour venir à toi et rends toi disponible pour lui. Le secret c’est la confiance en soi d’abord, puis en l’autre.
Ton histoire me touche parce que j’ai été moi meme dans ta situation il n’y a pas si longtemps. J’ai rencontrée celui qui partage ma vie aujourdhui à 21 ans (sachant que j’ai 24 ans) et j’étais comme toi. Je regardais mes copines enchainés les mecs, j’avais l’impression de ne pas etre dans la norme. Les garcons à notre age ne pensent pas vraiment aux relations serieuses. Ils étaient plus du genre à avoir un crush sans vouloir réellement se poser. J’ai embrassée quelques garçons juste pour voir. Et puis un jour j’ai rencontrée mon copain, on avait enormement en commun et je t’assure que tu sens tout de suite la difference dans les mots, les gestes et surtout l’attention qu’il te porte. Le plus important c’est de ne pas se precipiter et de dire ce qu’on ressent quand on sent qu’on veut etre avec cette personne. Dis toi que tu as tout à gagner, et rien à perdre .Reste toi meme, vis ta vie, et un jour quelqu’un croisera ta route et il changera ta vie positivement, du moins plus qu’elle ne l’est déjà. Aie foi en toi, et surtout ne t’empeche pas de faire ce que tu as envie de faire.
J’ai 26 ans et je n’ai jamais été en couple ni amoureuse. J’ai eu des relations sexuelles avec des hommes par honte d’être vierge, mais j’ai toujours eu très mal physiquement alors que pourtant je ne semble pas avoir de problème physique. Pourtant la douleur est bien là, je souffre de dyspareunie profonde. J’ai aussi couché avec 1 femme, et je ne ressens rien physiquement non plus. J’ai donc l’impression que si je devais un jour être en couple, ça devrait être avec une personne asexuelle… Moi je ne le suis pas, mais j’aime me faire plaisir toute seule, à 2 ça ne me fait rien, et je ne crois pas qu’un jour ça changera. Et moi aussi je rêve du grand amour, comme dans les films, des attentions, des surprises, du sexe à 2, mais c’est comme si j’avais toujours eu conscience que ça ne m’arriverait jamais… Cela fait 13 ans que je vis une histoire d’amour imaginaire et je n’arrive pas à m’imaginer qu’une vraie personne pourrait remplacer ce personnage imaginaire… Je fais mes enfants toute seule grâce à des dons de sperme car je veux plus que tout des enfants. Donc si je rencontre un jour la personne de ma vie, ce ne sera pas avec la pression de chercher un bon papa ou une deuxième maman. Au moins ça me soulage, je prends ma vie en main de ce côté là…