travail et grossesse

In Humeurs
Scroll this

photo

Cela ne devrait pas faire l’objet d’un post,

ni même de conversations, de débats ou de questionnements.

Pourtant la réalité est tout autre.

C’est toujours une crainte pour nous les femmes, d’annoncer notre grossesse au travail.

Et si on m’enlevait mes responsabilités? Et si on ne me faisait plus confiance? Cela ne fait même pas un an que je suis dans la boîte, etc etc…

J’ai vécu mes trois grossesses, dans trois sociétés différentes.

Avec, à chaque fois, une expérience totalement différente.

Ma première grossesse s’est plutôt bien passée au travail, même si j’ai eu quelques déconvenues: on m’a clairement fait comprendre que mes rendez vous d’écho et de médecins se feraient sur mes journées de repos, j’ai porté des choses lourdes jusqu’au bout etc…mais j’étais jeune, mal expérimentée je n’ai rien dit. Pour le reste mon employeur a été correct.J’ai même eu une promotion quelques mois après mon retour, ce dont je suis encore reconnaissante.

Ma deuxième grossesse a été horrible au travail, tout s’est très mal passé et cela a même été la cause de mon départ. C’est un sujet sur lequel j’ai encore du mal à m’appesantir. Disons que toutes les règles les plus élémentaires ont été bafouées pour résumer la situation. A tel point que je redoutais l’annonce d’une troisième grossesse, un vrai traumatisme.

Il se trouve que cette troisième grossesse au travail s’avère être celle du respect, de l’écoute et de l’entente. Je suis consciente que même si cela devrait être la norme, j’ai beaucoup de chance. Tant et si bien que tout est transformé, je prends plaisir à travailler, je suis moins fatiguée que pour mes grossesses précédentes, je n’attends pas avec impatience d’être arrêtée.Je n’ai pas peur pour la suite, pour mon retour.

Ce mot pour dire que ma situation actuelle est une chance mais que cela ne devrait pas l’être, je suis outrée d’entendre chaque jour les récits de jeunes femmes enceintes qui souffrent au travail ou encore de jeunes mères qui ne retrouvent pas les responsabilités qui leur étaient jadis confiées.

Ce mot, ce soir est une pensée pour une de mes fidèles lectrices Stéphanie, qui enceinte de 6 mois vit une situation toxique sur son lieu de travail, une grande souffrance pour elle.

J’aimerais que tu trouves la force de te défendre, de défendre tes droits même si je sais à quel point c’est dur.

Je suis de tout coeur avec toi. Nous sommes toutes de tout coeur avec toi.

Je t’embrasse Stéphanie, je vous embrasse, belle soirée

Elisa

19 Comments

  1. coucou,

    J’ai ete licenciée quand jetais enceinte de mon premier enfant.
    4 ans plus tard, j’attends, j’attends pour mon deuxieme enfant. je l’avoue. je remplace une femme qui est partie suite à un congé maternité et mon employeur est encore en train de digérer la pillule. j’attends encore 6 mois mais 35 ans approchent et la realité est implacable : la fertilité decroit.

    Je te souhaite une excellente fin de grossesse, Stephanie, je te soutiens et jespere que tu auras gain de cause… ce qui tarrrive est inadmissible.

  2. C’est un des avantage d’être indépendante ! Choisir son emploi du temps et ses clients ! Quand j’étais enceinte j’ai fais a mon rythme avec des journées de repos quand je l’avais décidé , si je sentais que j’en avais trop fait je m’arrêtais une semaine! La veille de mon accouchement j’étais encore en Studio photo en train de travailler ! Une vraie chance ! … Courage a celles pour qui c’est compliqué …et ne pas hésiter a revendiquer des droits !

  3. Pour ma première grossesse je travaillais dans une franchise, on m’a fait la misère à tel point que j’ai dû être mise en arrêt à 4 mois de grossesse. J’ai démissionné après mon congé parental, je n’y suis jamais retournée.

    Pour ma deuxième grossesse j’étais assistante maternelle, et j’avais deux employeurs. L’un a été remarquablement respectueux et prévenant, l’autre… A essayé de me licencier… C’était dur de se dire que c’était une maman, comme moi, qui venait pourtant juste de bénéficier des droits et protections de la femme enceinte, qui essayais de me priver de mes droits, de me faire culpabiliser de vouloir avoir un enfant…

    A cause de ces déconvenues, et bien j’en suis réduite à tenter ma 3ème grossesse en congé parental. Comme ça au moins, pas de crainte de soupe à la grimace pour l’annonce, pas de stress, pas de coups bas.

    Les droits de la femme enceinte, c’est un peu le truc qui saoule les employeurs. C’est dommage que cet évènement si spécial de la vie d’une femme puisse être gâché par la culpabilité de « causer des soucis » au patron.

    Allez Stéphanie, garde la tête haute, mets toi en arrêt si c’est trop stressant, et ne donne pas du pouvoir sur toi à des gens qui n’en valent pas la peine…

  4. Deux grossesses, deux expériences différentes et tout ça chez le même employeur! Ce sont juste les responsables qui avaient changé. La première fut parfaite, la preuve, j’ai été embauchée enceinte de cinq mois! Quant à la deuxième c’est une autre histoire : j’ai même du me déplacer durant mon congé mater, sans même un merci et au retour j’ai même eu droit au harcèlement moral! Heureusement, les deux « fautifs » sont partis et aujourd’hui, il ne m’est jamais reproché de prendre une journée enfant malade!

  5. C’est très justement dit… ça devrait être la norme. Je suis heureuse que cette fois tout se passe bien. Dans mon cas, être intermittente et enceinte, n’a pas été de tout repos… mais j’ai su me défendre. je t’embrasse belle

  6. Tu le sais, c’est un sujet très sensible ici aussi. J’étais a l’étranger. J’ai bosse jusqu’au bout du bout puisque j’ai accouché une semaine après mon départ. Et pourtant j’ai été licenciée en congé maternité. Sans indemnité et du jour au lendemain. Courage a Stéphanie surtout, que cela ne lui gâche pas le bonheur d’être enceinte

  7. La grossesse au travail, un sujet très sensible de mon côté aussi… J’ai eu droit à des remarques (méchantes) et même mon mari en a pris pour son grade ! L’annonce est donc un moment que je redoute à chaque fois mais j’essaye de me convaincre que ce n’est qu’un mauvais moment à passer car je ne fais pas ma vie en fonction d’eux et que mes enfants sont plus importants. Mais quand on sait que je n’ai pas eu de condoléances quand j’ai perdu un bébé et mon père, on comprend mieux…

  8. Merci pour ce joli post … Je suis plutôt une liseuse attentive d’habitude ! Mais la ça me touche …
    Cet été, Un départ d’entreprise initié par l’employeur à la suite d’un retour de conges mat’ dans des conditions plus que pitoyables … Dur de le digérer encore à ce jour ! Mais ton expérience me donne de l’espoir donc M E R C I

  9. En plus de faire un métier que j’adore , j’ai eu la chance de vivre ma grossesse à la maison. Je travaille avec des personnes handicapées mentales et psychotiques .
    En Belgique c’est considéré comme métier à risque & donc, dés que j’ai annoncé ma grossesse , j’ai pu rentrer chez moi .
    Durant tout ce temps , mon directeur de foyer a pri de mes nouvelles . Il nous a même fait Un cadeau pour la naissance de la petite !
    Maintenant je profite de mes 5 mois de congé de maternité auprès de ma fille , le cœur serein.
    Et je trouve ça dommage que toutes les femmes n’ont pas cette chance .

    Profite surtout ,
    Rien de plus beau que ces moments là !

  10. Bonjour Elisa,
    Ton article touche la corde sensible de la place de la femme dans notre société.
    En effet, on ne devrait pas estimer avoir de la chance d’avoir des gens au travail bienveillants.
    J’ai eu aussi une bonne expérience. Il y a 2 ans, j’ai osé cherché du travail alors que j’étais enceinte de 2 mois. J’ai trouvé un employeur tout à fait compréhensible qui m’a fait tout de même commencer le job et qui a respecté mon retour à +6 mois après mon accouchement. J’ai eu leur confiance alors que je n’ai pu démontré mes capacités que durant à peine 3 mois ! comme quoi ça existe.
    Aujourd’hui je me retrouve dans la même situation, enceinte d’un mois, à la recherche d’un travail, je ne sais pas si j’aurais encore cette « chance » de trouver des personnes bienveillantes.
    Je souhaite aussi plein de courage aux futures mamans à qui on laisse trop peu de place dans le monde du travail.

  11. Je n’ai pas connu de situation dite toxique.
    Lors de mon premier vrai boulot, et j’y suis encore (avant j’étais à la fac) on m’avait fait comprendre que le contrat serait de 1 an, non renouvelable, j’ai donc décidé d’avoir mon premier enfant, je devais partir après la fin de mon contrat. A l’annonce j’ai eu le droit à un « c’est un accident ? ».
    Ils m’ont gardé, j’ai de la chance, mais l’élu en charge du personnel m’a bloqué délibérément ma carrière, j’aimerais, 6 ans plus tard lui faire éclater ma collère, mais c’est un élu puissant.
    2 ans après, seconde grossesse, là j’ai eu le droit à un « déjà ?? »

    J’ai un travail, j’ai un salaire, je paie mes facture, j’ai de la chance… mais je ne m’épanouie pas dans mon job, ils me laissent moisir, le moral en prend un coup chaque jour un peu plus, et je n’arrive pas à trouver ailleurs… car ailleurs la question « mais qu’avait vous fait durant 6 ans ? » me bloque.

    Je te souhaite une belle fin de grossesse et que tu continues à t’épanouir dans ton travail, c’est important. Et courage à Stephanie

  12. Trois expériences différents :),en ce moment c’est un peu mitigé, mon patron a bien accepté l’annonce de ma grossesse mais mon activité est devenu insupportable depuis que je suis revenu on ne me donne plus rien d’intéressant à faire, on me délègue des tâches que personne ne veut faire car laborieuse, inintérssante, mon chef annonce haut et fort à des responsables que mes collègues sont bien plus compétent que moi.. Bref, c’est un peu l’horreur, sauf que c’est l’impasse car il faut que je paye le loyer, les factures, la bouffe, la nounou..
    J’aimerai être dans ton cas numéro 3 😉
    Merci pour ce témoignage ^^ et bonne journée

  13. Pour ma 1ère grossesse je travaillais en freelance et cela a été compliqué car j’étais très fatiguée et j’ai perdu pas mal de clients. Comme je n’avais pas gagné suffisamment l’année d’avant je n’ai pas eu droit à des indemnités durant mon congés maternité. J’avais postulé à un cdi durant ma grossesse et n’ai pas eu le poste car j’ai annoncé ma grossesse à la fin de l’entretien…on m’a clairement dit que je n’avais pas le poste car j’étais enceinte. Aujourd’hui je suis enceinte de mon 2ème enfant, je suis à nouveau en freelance…
    Stephanie je te souhaite que les choses s’arrangent…

  14. J’ai connu pour mon premier enfant, le mal être au travail, dans une boite pourrie, qui m’a dégoutée … bref… çà ne devrait pas être une chance que çà se passe bien , ça devrait être naturel, normal, je suis complètement d’accord avec toi.

  15. Pour moi j’ai appris que j’étais enceinte une semaine après avoir attaqué mon nouveau travail après une longue période de chomage et de petits boulots…je venais de retrouver un poste d’éducatrice spécialisée…cette grossesse était une victoire aprés deux et demi de traitement…l’annonce faite à mon employeur il me dit « on vous garde mais votre contrat sera rompu pendant votre congé maternité… » Charlie-léon est né il y a huit jours et il est de loin mon plus beau travail…

  16. Elisa ton article me touche fort, j’ai en effet vécu une situation très difficile lors de ma 1ère grossesse, harcèlement moral, tensions, l’horreur… je l’ai vécu encore plus difficilement et comme une véritable trahison car j’avais UNE chef et que venant de la part d’une femme c’était juste incompréhensible. Comme toi j’ai été très angoissée d’annoncer ma 2ème grossesse (même si c’était un nouvel employeur vu que j’avais quitté ma situation toxique précédente…), j’ai eu la chance que ma 2ème grossesse se passe dans une ambiance sereine et dans la compréhension, mais en même temps ce devrait être tout simplement la norme pour nous toutes… c’est juste le minimum… courage à toutes celles qui vivent des situations difficiles similaires, ne pensez qu’à vous et à votre bébé, il n’y aura rien de plus important…

  17. Un témoignage qui touche beaucoup de femmes. En effet, la grossesse et l’activité professionnelle n’est pas toujours facile à concilier. Heureusement, de nombreuses entreprises mettent en place des actions afin de facilité la vie des parents-salariés.

Submit a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *